Une promenade à Berlin avec Pierre Biver

L’HISTOIRE D’UN JEUNE PASSIONE DE MONTRES

Il y a des passions familiales. Dans la famille Biver, cette passion – quoique obsession soit le mot juste – se nomme sans conteste “montres”. Si le dirigeant a pris du recul au sein de la division horlogère de LVMH en 2018, l’histoire horlogère de sa famille est loin d’être terminée. Il y a déjà quelqu’un qui est impatient de laisser sa marque dans le domaine de l’horlogerie.

Agé d’à peine 19 ans, Pierre Biver a déjà attrapé le virus de la montre. Il possède néanmoins un savoir-faire horloger impressionnant, qu’il doit notamment à son travail chez Phillips. C’est cette maison de ventes aux enchères anglaise traditionnelle qui, avec Aurel Bacs, a mis aux enchères la Daytona de Paul Newman pour 17,8 millions de dollars en octobre 2017, un montant énorme. 

Nous avons rencontré Pierre à Berlin pour une interview dans laquelle il nous fait partager son vécu personnel. Avec lui : trois montres d’une valeur personnelle exceptionnelle.

Bonjour Pierre, cool que vous soyez passé à Berlin. Pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

Bonjour, merci de m’avoir invité. Oui j’ai 19 ans, je suis né et j’ai grandi en Suisse, je vis à Londres où je travaille actuellement pour le département montres de Phillips. J’ai passé ma vie à regarder des montres, mais je ne me suis découvert une passion que récemment, j’aime à croire que la génétique a joué un rôle dans tout ça ! Mon père est aussi un passionné d’horlogerie et il travaille dans ce secteur depuis de nombreuses années déjà. 

Mon intérêt pour les montres a commencé au lycée, et une fois terminé, j’ai décidé de prendre une année sabbatique et heureusement j’ai réussi à faire un stage au département horloger de Phillips à Londres, qui est à ce jour l’expérience la plus intéressante et instructive. J’ai une préférence pour les montres vintage (évidemment haha), mais je trouve quand même certaines montres modernes fantastiques. Je pense que c’est à peu près tout ? Si vous voulez savoir, j’ADORE aussi jouer au backgammon.

Les montres ont probablement toujours été un élément omniprésent dans votre vie. Vous vous souvenez de votre première rencontre avec elles ?

Oui, bien sûr. Je ne peux pas vous dire si c’est la première rencontre, mais le plus tôt dont je me souvienne, c’est quand j’avais 6 ou 7 ans. A l’époque, je dormais très mal, je me réveillais très tôt, c’était très pratique pendant la semaine parce que j’avais plus de temps pour les dessins animés avant l’école mais le week-end, seul mon père était réveillé vers 6h du matin.

J’attendais dans son bureau que ma mère se réveille pendant qu’il travaillait. Son bureau était toujours en désordre (haha) et je jouais toujours avec ses affaires, en particulier une vieille boîte Blancpain dans laquelle il gardait ses Rolex, surtout des GMT et des Submariner, et je n’arrêtais pas d’essayer de comprendre pourquoi ces lunettes tournantes étaient là et pourquoi certaines étaient bicolores et d’autres graduées….

Y a-t-il des marques horlogères que vous appréciez particulièrement ?
Si oui, pourquoi ?

Je suis un inconditionnel de Rolex, je m’initie lentement mais sûrement à Patek Phillippe et la Royal oak est probablement l’une de mes préférées. Mais ce n’est pas très différent de la plupart des gens. 

Une marque qui m’enthousiasme beaucoup ces derniers temps est F.P.Journe. Je pense que François-Paul a créé une esthétique très innovante et unique, en plus d’être l’un des plus importants horlogers du 21ème siècle. Il propose en outre un catalogue intéressant, tant en termes de complications et de style qu’en termes de prix. Je pense vraiment que F.P.Journe propose quelque chose de très unique et qu’une fois qu’on l’achète, il est difficile de s’en passer.

En tant que jeune millénial, que doivent faire les marques horlogères pour atteindre plus efficacement la Génération Z ?

Je pense que les marques gagneraient à mieux communiquer avec les millénials de manière plus pédagogique, rien ne vaut une explication un peu décalée sur la raison pour laquelle une montre est et est devenue la montre qu’elle est. Pour moi, comprendre le produit fait une vraie différence, de la même manière que ne pas le comprendre du tout peut être un argument de vente. À mon avis, qui est encore une fois un peu biaisé, je pense que les marques devraient essayer de vendre des produits de qualité avant d’utiliser tous les moyens nécessaires pour amener les clients à acheter simplement la marque. Il ne devrait y avoir aucun compromis sur la qualité.

Votre meilleur ami est sur le point d’acheter une nouvelle montre. Quel est le conseil n°1 que vous lui donneriez ?

Qualité. Achetez la montre pas le prix et profitez-en vraiment.

Merci Pierre. 

N’oubliez pas de consulter le profil Instagram de Pierre pour plus d’informations sur les montres.