Rolex Cellini – le parent pauvre

By Montredo in Lifestyle
février 26, 2020
Rolex Cellini – le parent pauvre

Pourquoi Rolex est plus connue pour la Daytona, la Submariner et la Datejust alors qu’il existe un modèle appelé Rolex Cellini ? Voici un bref hommage à une collection sous-estimée de la marque horlogère la plus connue au monde.

Renaissance italienne au poignet

Cette collection doit sa dénomination au savant historiographe italien Benvenuto Cellini qui s’est fait un nom en tant qu’orfèvre et sculpteur au milieu du 16ème siècle. Il a pratiqué son art à l’époque de la Renaissance italienne qui – à partir de Florence – a révolutionné les scènes architecturales, artistiques et littéraires.

Contrairement aux autres Rolex de son époque qui, avec leurs boîtiers Oyster et leurs couronnes vissées, répondaient au mantra la forme s’adapte à la fonction et allaient battre des records, la collection Cellini a été présentée différemment. Conçue dès le début comme une montre habillée pur sang, des aspects tels que l’étanchéité ou la polyvalence ont été sacrifiés à l’autel de l’esthétique.

On peut voir son buste au Ponte Vecchio à Florence.


Classique, audacieux, puis à nouveau trop classique

Aujourd’hui, la collection Cellini est considérée comme la plus classique de la marque Rolex. Comme souvent, il y a des exceptions qui confirment la règle :

Le roi Mida : une courte excursion de Cellini au pays de Gérald Gentas.

Prenant le contrepied de l’ADN Cellini qui commençait à se dessiner lentement, le modèle King Midas, première montre Cellini lavable a été lancée ; elle se distinguait par son langage de conception audacieux et inhabituel pour Rolex, mais le public lui a très vite tourné le dos.

Après une brève phase expérimentale, à Rolex, il a bien fallu se rendre à l’évidence : au final, la « Cellini » est simplement synonyme d’élégance intemporelle. Les modèles Danaos qui ont succédé aux King Midas traduisent assez la manière dont le retour à Bienne peut être interprété.


Barack Obama porte Cellini

Toujours en 39 mm, toujours en or blanc ou Everose.

Dans le lineup actuel de Cellini – présenté au Baselworld 2017 – il existe maintenant des modèles Rolex Cellini en deux alliages d’or et quatre variantes : sous forme de montre classique à trois aiguilles, avec complication date, avec deux fuseaux horaires, avec indicateur de jour et de nuit et enfin avec phase de lune. Autant de complication qui n’altèrent en rien son élégance.

Bien que ou justement parce que les montres Cellini paraissent si éloignées de la Rolex protoypale, elle compte parmi ses fans une personnalité mondiale importante : l’ex-Président Barack Obama. Une photo en particulier le représentant lui et l’ancien Prince Harry lors des « Invictus Games » à Toronto, est apparue comme une bombe sur les forums horlogers.

Aussi des amis dans la vie privée : Barack Obama et le Prince Henry.

Pour revenir à la question introductive : la Cellini se présente comme une « montre habillée classique » à un prix d’au moins 14 200 € dans un segment difficile éloigné des lunettes en céramique et autres valves à hélium. Pour s’imposer ici, il faut de prime abord proposer un fini parfait (qui doit émerveiller les acheteurs potentiels) pour seulement devenir une option envisageable. Étant donné qu’elle ne comporte pas un fond en verre saphir à travers lequel on peut s’émerveiller devant les mécanismes d’horlogerie sous-jacents, la plupart des acheteurs optent pour Jaeger-LeCoultre, Grand Seiko et cie. Peut-on le leur reprocher ?

C’est vraiment dommage, car, hormis ce détail, la Rolex Cellini réunit tous les critères d’une montre noble et élégante de l’an 2020.


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